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Annie Payep -Nlepe : « Il faut adopter une loi qui oblige les détenteurs du pouvoir public à répondre aux journalistes »
La journaliste et fondatrice de Stopintox a fait cette déclaration au cours de la deuxième édition de la All AFFCameroon Conference qui s’est tenue à Yaoundé du 27 au 28 mars 2024.
La rencontre cette année était placée sous le thème « lutte contre les menaces numériques aux élections au Cameroun : stratégies de lutte contre la désinformation en période électorale ». Stopintox, partenaire de cet évènement a pris part à une table ronde sur le thème : « Média, désinformation et Démocratie au Cameroun : comment faciliter l’accès à l’information et la protection des sources/journalistes ». Les propos d’Annie Payep-Nlepe, Directrice de publication de Stopintox se sont articulés autour de la responsabilité des journalistes en période électorale et la nécessité pour les pouvoirs publics de donner l’information aux journalistes/
Faire de la période électorale, un moment de démocratie
La période électorale charrie beaucoup de passion du fait des enjeux. Toutefois, les acteurs du moment doivent tout faire pour que l’enjeu électoral ne prenne pas le pas sur le jeu électoral. Dans ce défi, Annie Payep-Nlepe interpelle la corporation des journalistes à faire leur travail en tenant compte de la sensibilité de certaines informations qui peuvent mettre le feu dans la baraque nationale. « En période électorale plus que d’autres moments de la vie de la nation, les tensions sont vives et je pense que c’est encore plus perceptible dans nos pays où la démocratie n’est pas encore à son niveau idéal. Les institutions ne garantissent pas toujours la clairvoyance des choses, ce qui suscite doute, manque de confiance, soupçon de détournement des voix, etc. Toute cette ambiance a un impact sur comment est-ce que nous on attend une élection. C’est un moment difficile, c’est un moment exceptionnel qui ne faut pas prendre à la légère ». a déclaré la journaliste. Elle a ensuite évoqué la nécessité pour le journaliste de s’armer pour aborder la période électorale de manière à ne pas créer ou inventer l’information mais dire uniquement ce qui est vrai et donner la bonne information.
L’accès à l’information, un impératif catégorique
Comme les autres panélistes présents à l’instar de Xavier Messe, directeur de publication de le Calame.net ….. la femme de média pense que l’accès à l’information ne doit pas être à tête chercheuse. Le détenteur du pouvoir ne doit pas privilégier uniquement les supports médiatiques à capitaux publics, ou ceux qui lui sont favorables, et encore moins le visage du journaliste qui recherche l’information. » J’ai toujours dit qu’on a beau lutter contre les fausses informations, tant qu’on n’a pas accès aux données, tant qu’on n’a pas accès aux sources d’informations comme dans le journalisme en général, ça rend le travail plus difficile, plus compliqué et le résultat évidement plus faible ». Prenant l’exemple de ce qui se fait ailleurs, Annie Payep-Nlepe a rappelé qu’il est du devoir l’autorité publique de mettre à la disposition des journalistes, les informations dont ils ont besoin pour bien faire leur travail. « Ce n’est pas normal que ce soit parce que je connais Annie Payep personnellement, que je vais lui répondre par rapport à telle information qu’elle vient recouper. Ce sont les impôts des camerounais qui payent les fonctionnaires et les fonctionnaires ont l’obligation de tout faire pour que chaque corps de la société puisse travailler en paix et bien faire son travail. Moi je pense qu’il faut adopter une loi qui oblige les détenteurs du pouvoir public à répondre obligatoirement aux journalistes ».
Une protection absolue des sources
Peu importe les situations Annie Payep-Nlepe pense que la source du journaliste doit être protégée. Elle insiste encore sur la disponibilité et l’accès à l’information. Elle propose qu’on crée un cadre adéquat pour rendre l’information en temps normal et en période électorale pour la fluidité de l’information. « La loi de 90 protège les sources d’information. C’est un droit protégé partout dans le monde. La loi établit très bien dans quel cadre, il peut être obligé à dévoiler sa source. Mais l’article 107 du code pénal vient vous obliger devant des militaires, des policiers, lors d’un interrogatoire à donner le nom de votre source sous des prétextes discutables. Ce n’est pas normal ». A martelé la journaliste.
Non, Cole Palmer n’a pas les origines camerounaises
Une information en circulation sur les réseaux sociaux veut faire croire que le footballeur Cole Palmer a des origines camerounaises et qu’il peut jouer pour la sélection du Cameroun.
Nous avons vérifié pour vous. La réponse est NON
Un compte X (anciennement Twitter), Footidien a dit dans une publication que Cole Palmer peut jouer pour le Cameroun. Cette information a suscité le doute chez Njie Enow, journaliste de sport. « Ou est-ce que les gens sont sortis avec cette histoire selon laquelle Cole Palmer est Camerounais ? C’est encore quel faux way comme ça ? », s’interroge-t-il. La publication s’interroge. « Cole Palmer, la star du club anglais de Chelsea a-t-il les origines africaines et camerounaises ? »
Vérification
Dans le souci de répondre à la question ci-dessus, nous avons effectué une recherche par mots-clés (Cole Palmer est Camerounais?) sur Google. Nous sommes tombés sur un article de Ouest France qui précise que le footballeur Cole Palmer est originaire des Caraïbes. « De son nom complet Cole Jermaine Palmer, le numéro 20 de Chelsea est né à Manchester (Angleterre), dans le quartier populaire de Wythenshawe, mais possède des origines caraïbéennes. En effet, son père, Cole Andrea, est originaire de Saint-Christophe-et-Niévès, un État situé dans les petites Antilles, dans la région des Caraïbes », peut-on lire.
Le journaliste sportif Anthony Pla a réagi sur les réseaux sociaux au sujet des origines africaines de Cole Palmer. Pour lui, c’est une fausse information et que le footballeur vient des Caraïbes. « Pour nos amis Camerounais qui abusent de la drogue visiblement… Cole Palmer n’a aucune origine au Cameroun. Son grand-père, Sterry Cole, a dit que les origines de sa famille sont à Saint-Kitts & Nevis dans les Caraïbes. Ils ont migré en Angleterre en 1955. Oui, il y en a qui ont vraiment cru cette Camerouniaiserie disant qu’il avait des origines au Cameroun », écrit l’analyste sportif dans une publication sur Facebook, le lundi 15 avril 2024.
Verdict
Au final, nous pouvons dire que le footballeur Cole Palmer n’a pas les origines camerounaises.
Non, cette image n’a pas été prise en Afrique du Sud
Cette photo devenue virale sur le réseaux social X notamment est présentée comme ayant été prise en Afrique du Sud.
Nous avons vérifié pour vous. La réponse est NON
L’effet Kanye West
Le 11 avril 2024, le compte X Hermaine M publie une image accompagnée d’un court commentaire : «We’ve got a new problem in South Africa ». Traduction, « Nous avons un nouveau problème en Afrique du Sud ». Cette image montre un couple habillé comme Kanye West et Bianca. Certains commentaires sous la publication disent que l’image vient du Nigéria et non de l’Afrique du Sud comme évoqué par Hermaine M. D’autres commentaires parlent du Cameroun. C’est un désaccord sur le lieu de la prise d’image. Le 12 avril 2024, le post comptabilise 3, 3 millions de vues, de 2000 commentaires, 2900 partages, 23000 Likes et 1 100 bookmarks pour une page suivie par 1.5 Millions de Followers.
Vérification
Dans l’optique d’en savoir plus, Stopintox fait intervenir des outils de vérification. La recherche avec TineEye, Yandex et Baidu, ne donne pas de résultats exploitables.
En effectuant la recherche avec Google Lens, un seul des multiples résultats renvoie vers des liens sur les réseaux sociaux associant la photo qui fait l’objet de vérification. Deux liens nous conduisent vers une publication de l’artiste Mani Bella qui date du 09 avril 2024. Dans sa publication, elle évoque le fait que l’influence Kanye West est déjà arrivée au Cameroun. Une autre publication sur Instagram souligne que « Le Cameroun a son couple Kanye West ». Le post date du 10 avril 2024. Toutefois, ces résultats ne permettent pas de conclure que l’image est au Cameroun.
En parcourant les commentaires de la publication qui fait l’objet de vérification, nous avons repéré un commentaire qui précise que c’est au Cameroun. Nous lui avons demandé de nous donner plus de détails. La dame à l’origine commentaire nous a répondu que c’est à « Bonapriso chez Paul ! En face la croissanterie ». Cette réponse nous a permis de faire une recherche par mots-clés (la croissanterie à Bonapriso) sur Google. Nous avons confronté l’image à vérifier avec les images de notre équation de recherche. Le résultat de la confrontation conforte la réponse que nous avons eue en commentaire de la part d’un follower. C’est à partir de l’image ci-dessous que nous avons établi le lien avec l’image de vérification et les autres images du même couple que nous avons aussi trouvé sur les réseaux sociaux.
Verdict
En conclusion, nous pouvons dire que l’image ne vient pas de l’Afrique du Sud comme l’indiquait la publication de départ. Cette image a été prise au Cameroun, plus précisément à Douala au quartier Bonapriso.
NON, Dangote Cement Cameroon n’a pas lancé un recrutement de 500 personnes
Un communiqué annonçant l’offre de recrutement pour 500 places au sein de l’entreprise de cimenterie appartenant au milliardaire nigérian Aliko Dangoté a circulé sur la toile. Stopintox a vérifié pour vous.
La réponse est : La réponse est : NON
StopIntox a pris connaissance, en même temps que les internautes, d’un communiqué abondamment relayée sur les réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp et Twitter), qui annonce une offre de recrutement de 500 places dans les différentes branches de l’entreprise Dangote Cement Cameroon. On peut y lire que les postes à pourvoir sont : managers de projets, Marketistes, magasiniers, comptables, personnel de sécurité, conducteurs de camion et travailleurs d’usine.
Vérification
L’entreprise concernée par le communiqué de recrutement a apporté un démenti à travers une publication sur sa page Facebook, le jeudi 20 juillet 2023. Le communiqué de préciser que les lieux indiqués pour avoir des informations fiables sur les recrutements au sein de cette structure sont la page Facebook officielle et le compte LinkedIn. « Vous êtes ici sur la seule page habilitée à poster des annonces d’emploi, celle-ci en plus de notre compte Linkedin. Toute autre page postant de quelconques offres d’emploi n’est pas légitime. Par ailleurs notez que nous ne vous demanderons jamais d’argent dans le processus de recrutement, nos adresses mail sont officielles et nos communiqués n’ont pas de fautes. Ne vous laissez pas avoir et signalez tout contenu non officiel », peut-on lire dans ce communiqué.
Nous avons joint également via WhatsApp, Bernado Duarté, le Chef de la cellule de communication de Dangote Cement Cameroon. Il confirme qu’il s’agit d’un faux communiqué de recrutement. Il décrit le processus interne de démenti d’une fausse information concernant leur structure et indique la procédure d’authentification d’une information venant de leur entreprise. « Habituellement nous nous servons de l’élément en y mettant la mention « fake » pour un démenti. Sur nos différentes pages officielles nous communiquons les recrutements ainsi que les adresses exactes pour postuler ou discuter avec un staff de la communication », écrit-il.
Dans un contexte social de précarité, les fausses annonces d’emplois circulent. Stopintox vous invite à faire preuve de vigilance. Toujours se référer aux sources officielles pour avoir la bonne information. Ne jamais hésiter à se rendre sur le site internet de l’entreprise concernée ou encore les pages officielles.
OUI, le MINSEP envisage de faire revenir André Onana au sein des Lions Indomptables
Une correspondance en circulation sur les réseaux sociaux fait part de la volonté de Narcisse Mouelle Kombi, ministre des sports et de l’éducation physique de faire revenir André Onana à la sélection nationale de football du Cameroun. Certains internautes ont émis des réserves sur son authenticité.
Nous avons vérifié pour vous, la réponse est : OUI
Malgré la décision du portier camerounais de fermer définitivement la porte à l’équipe des Lions Indomptables, le ministre espère un retour de l’actuel meilleur gardien de ligue des champions européenne, comme l’indique la correspondance envoyée au club le 19 avril, jour de la qualification de l’Inter Milan pour la demi-finale de ligue des champions.
Une annonce quelque peu surprenante qui a jeté un doute sur l’authenticité du document.
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« Nous vous prions de bien vouloir permettre à ce talentueux gardien, qui a été jusqu’ici l’un des maillons forts de cette équipe d’assouvir son désir de continuer à représenter son pays d’origine et à faire rêver des millions de compatriotes en le mettant à la disposition des lions indomptables dès que besoin sera », conclut le Minsep dans sa correspondance.
Vérification
Après vérification auprès du Chef de la cellule de communication du ministère des sports et de l’éducation physique, nous pouvons dire que le Document est authentique. Nous l’avons contacté via messagerie WhatsApp. A la question de savoir est-ce que le document en circulation sur la toile au sujet de l’éventuel retour d’André Onana au sein de la tanière des lions indomptables est authentique, Gabriel Nloga répond, « affirmatif ».
Écarté du groupe camerounais lors de la Coupe du monde, le gardien de l’Inter Milan avait annoncé sur ses réseaux sociaux qu’il mettait un terme à sa carrière internationale. A 26 ans seulement.
NON, le Ndolè n’est pas inscrit au patrimoine mondial de L’UNESCO
Depuis une dizaine de jours, plusieurs publications font le tour de la toile annonçant l’inscription du Ndolè, mets traditionnel du peuple Sawa du Cameroun au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Stopintox a vérifié pour vous. La réponse est : NON
Contexte
Le déclic de cette fausse information qui inonde la toile est parti d’un article du site internet 237online. Le 4 avril 2023, le site d’information publie cet article avec pour titre « Le Ndolé du Cameroun, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, conquiert le monde ». Comme une trainée de poudre, la publication est très vite reprise par les internautes camerounais et même d’autres pays.
Le tweet de Ndockbidi, un compte spécialisé dans la promotion de l’art culinaire camerounais reprend le post le 5 avril 2023 en précisant que « depuis hier le Ndolè ce mets emblématique, fierté du Cameroun, est désormais inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO… » Cette publication en 8 jours a enregistré 54.500 vues, 255 retweets, 964 mentions j’aime, 65 citations et 12 signets. Le compte The CameroonianZ sur le même réseau social fait un post le même 5 avril 2023 intitulé « Gastronomie camerounaise : l’inscription du Ndolé au patrimoine mondial de l’UNESCO » en citant 237online et ChefAbys comme étant les copyrightés. La publication en 8 jours a été vue par 78.800 personnes. Elle a enregistrée 243 Retweets, 898 mentions j’aime, 96 citations, 12 signets et 29 commentaires.
Démenti
Les commentaires sous lesdites publications et bien d’autres, questionnent déjà la fiabilité de l’information qui y est partagée. Pour lever le doute, stopintox a contacté Serge Banyimbe, expert en communication pour le développement chez UNESCO Afrique Centrale. Ce dernier indique que la dernière liste des inscriptions au patrimoine immatériel de l’UNESCO pour l’année 2022 est disponible depuis la fin d’année dernière et que le Ndolé n’y figure pas. En mettant la liste des 47 nouveaux éléments inscrits à ce patrimoine immatériel il nous réfère vers le ministère des Arts et de la Culture qui introduit les dossiers d’inscription pour plus de précision sur le Ndolè.
Jointe au téléphone, Marie Thierry Edjoa Akoa, Directrice du patrimoine culturel au Ministère des Arts et de la Culture est catégorique. « Non ! Le Ndolè n’est pas inscrit sur le site du patrimoine mondial de L’UNESCO. Et puis, le Ndolè ne peut pas être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. La liste du patrimoine mondial de L’UNESCO ne prend en compte que les sites, les monuments et les paysages culturels», explique la Directrice.
Confusion autour des conventions
Elle rajoute qu’il y a confusion autour des expressions utilisées et apporte des éléments de compréhension. « On ne peut pas inscrire un élément immatériel sur une liste qui prend en compte les sites et les monuments. Il y a une autre liste qui s’appelle la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. C’est une liste qui appartient aussi à l’Unesco mais elle est issue de la convention 2003 de l’Unesco tandis que la liste du patrimoine mondiale de l’Unesco est issue de la convention de 1972 qui porte sur la préservation du patrimoine culturel et naturel. Donc il y a confusion. »
A la question de savoir si l’initiative pour faire valoriser le Ndolè dans ce sens est dans le pipe au Ministère des Arts et de la Culture, la directrice du Patrimoine Culturel au MINAC précise que chaque communauté porte l’inscription de son élément et le ministère des Arts et de la Culture est le facilitateur qui accompagne l’inscription auprès de l’UNESCO. « La communauté Sawa ne nous a pas saisi pour inscrire le Ndolè. La communauté Sawa nous a saisi pour inscrire le Ngondo et le 30 mars dernier, j’ai personnellement déposé la candidature du Ngondo au Bureau de la convention 2003 de l’UNESCO à Paris. Et cette candidature ce n’est pas pour la liste du patrimoine mondial mais pour la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité comme pour le Nguon l’année dernière», précise Marie Thierry Edjoa Akoa.
En consultant la liste des nouveaux éléments inscrits au patrimoine immatériel de l’UNESCO publiée à l’issue de la 17e session du Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel réuni à Rabat au Maroc du 28 novembre au 3 décembre 2022, on note que l’organisation a procédé à l’inscription de 47 nouveaux éléments repartis en 4 éléments sur la liste du patrimoine immatériel nécessitant des mesures de sauvegarde urgente, 39 éléments sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité et 4 éléments au Registre des bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et le Cameroun ne figure sur aucun de ses registres.
La liste, fin 2022, des nouveaux éléments inscrits au patrimoine immatériel de l’UNESCO est à consulter ICI.
NON, il ne s’agit pas du 1er ministre luxembourgeois et sa copine
De nombreux internautes ont partagé cette photo en laissant entendre qu’il s’agit du Premier ministre du Luxembourg avec sa compagne.
Nous avons vérifié pour vous : La réponse est NON
Depuis le jeudi 23 mars 2023, une image en circulation dans les réseaux sociaux montre deux hommes, dont l’un arbore un vêtement féminin extrêmement provocant. Le message qui accompagne cette image indique qu’il s’agit Premier ministre de Luxembourg avec sa femme. « Le 1er ministre luxembourgeois et sa copine le monde est foutu », peut-on lire sur la capture de l’image qui a circulé en boucle dans les groupes WhatsApp. La capture d’image indique qu’il s’agit au départ d’une publication d’un certain Servant Didier.
Vérification
Pour savoir s’il s’agit du Premier ministre de Luxembourg ou pas, nous avons utilisé l’outil de vérification d’image TinEye. L’analyse de l’image par l’outil affiche 17 résultats. En parcourant les résultats, nous nous apercevons que l’image date de 2019. L’un des résultats que nous avons parcouru parle plutôt du vainqueur du concours Eurovision de la chanson 2014, Conchita Wurst avec le directeur de l’Orchestre philharmonique de Vienne qui se sont retrouvés ensemble dans une production d’opéra. La photo avait été prise par le grand musicien bulgare Martin Panteleev qui l’a publiée sur Facebook.
Conclusion
En définitive nous pouvons dire avec exactitude qu’il ne s’agit pas du Premier ministre de Luxembourg avec sa copine, comme nous avons lu sur la capture d’image.
Toutefois, nous pouvons affirmer que le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel a pour compagnon un homme. Il s’agit de Gauthier Destenay, comme nous l’indique les résultats de notre recherche sur Google.
NON, le poisson maquereau empoissonné ne circule pas dans les marchés de Douala
Une vidéo montrant des cargaisons de poissons en train d’être incinérées dans une décharge est abondamment relayée depuis ce 21 mars sur la messagerie WhatsApp. L’audio qui l’accompagne explique que ce sont des cinquantaines de conteneurs de poissons maquereaux empoisonnés et commercialisés dans les marchés de Douala.
Stopintox a vérifié pour vous. La réponse est NON
Contexte
La vidéo abondamment partagée dans les groupes WhatsApp est muette. Elle montre des palettes de poissons sorties des conteneurs et directement jetées dans une fosse. L’audio, elle, explique que « ce que vous voyez là ce sont des milliers de poissons maquereau qu’on est en train d’enterrer avant-hier juste au port de Douala. »
Celui qui relate l’histoire précise que l’audio original était en langue et qu’il a pris sur lui de traduire en français pour la compréhension d’un plus grand nombre de personnes. La voix masculine rajoute qu’ « il y a des cinquantaines de conteneurs de poissons maquereau qui sont arrivés. D’autres conteneurs sont déjà vendus et ça circule même déjà.» Avant d’ajouter « Ce sont des maquereaux empoisonnés. Pêchés dans une mer polluée par des produits pétroliers qui a tué des milliards de poissons.» D’après cet audio, les poissons ainsi pêchés ont été ramassés, conservés et envoyés au Cameroun.
Démenti
Suite à la circulation de ces éléments, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le Gouverneur de la Région du Littoral a donné un point de presse pour remettre la vidéo dans son contexte. « Cette vidéo qui circule a été enregistrée au niveau de la décharge de HYSACAM au 3ème Arrondissement de Douala. Cette destruction s’est faite en présence des Forces de maintien de l’ordre et aucun carton n’est sorti de là puisqu’une ceinture de sécurité été faite jusqu’à ce qu’on ait tout détruit », rassure t-il.
A sa suite, le Dr Victor Viban Banah, délégué régional du ministère de l’Elevage, des Pêches et Industries Animales du Littoral précise que ladite destruction s’est déroulé le jeudi et vendredi 16 et 17 mars 2023. « Il s’agissait simplement d’une cargaison de maquereau importée de la Mauritanie en très bon état comme atteste les documents sanitaires venus de ce pays-là. 4 conteneurs étaient défaillants suite à la défaillance du système de refroidissement des conteneurs. Lors de l’inspection, on s’est rendu compte qu’il y a des signes qui témoignent que ce poisson n’a pas été conservé comme la loi l’exige et le poisson avait commencé à se détériorer. Nous l’avons détruit en présence de toutes les parties concernées et nous avons dressé un procès-verbal», explique le délégué régional du Minepia.
Il ajoute par ailleurs que c’est une action de routine de ses services compétents. Chaque jour, ses collaborateurs descendent dans la ville de Douala ainsi que dans les départements de la région du Littoral, et mènent des inspections dans les abattoirs, au marché, au port et à l’aéroport.
Contactée, l’entreprise importatrice n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Toutefois, elle corrobore les informations données lors du point de presse et souligne avoir porté la première, l’information auprès des autorités.
Une donnée que confirme le délégué régional du Minepia. « Ils ont signalé et ont collaboré. La procédure s’est passée normalement selon la loi. Ils ont même stocké les produits pendant la période de saisie. Quand il fallait la détruire, ils ont escorté pour qu’on détruise.»
Un audio douteux
Autre signe dans l’audio qui accompagne la vidéo et qui peut amener à douter, c’est l’inexactitude des dates et lieu de tournage. L’auteur relève que les poissons sont enterrés avant-hier (19 mars 2023) au port de Douala. Selon le Délégué Minepia qui nous a présenté d’autres images du jour de la destruction de ses 4 conteneurs, l’opération a eu lieu les 16 et 17 mars 2023. Aussi, le Port autonome de Douala ne dispose pas d’une décharge en son sein.
Réseaux sociaux : le gouvernement camerounais recrute 1000 volontaires pour contrer les fake news
Ils sont dénommés « les patriotes de réseaux sociaux » et auront pour but de promouvoir les comportements sains sur la toile. L’appel à candidature a été lancé par le ministère de la jeunesse le 16 janvier 2023.
D’après le texte du Minjec, le recrutement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la e-Campagne d’éducation civique et d’intégration nationale, dans le but de promouvoir des comportements civiques et patriotiques dans les réseaux sociaux ainsi que la lutte contre la dépravation des mœurs et la propagation des fake news et des discours haineux sur la toile. Cet appel à candidature se présente comme une réponse à l’inquiétude du président de la République dans son message à la nation du 31 décembre 2022, sur la montée galopante de l’incivisme, de la violence et du non-respect des normes élémentaires ou de l’ordre établi.
Conditions de candidature
En dehors d’être de nationalité camerounaise et être âgé d’au moins 18 ans, il faut disposer des sites ou profils sur internet et les réseaux sociaux réunissant un minimum de 1000 followers, de partages, de likes et de vues. Il faut aussi n’avoir pas publié ou participé à la propagation des images obscènes, des discours haineux, inciviques, antipatriotiques et autres fake news. Celui qui doit répondre à l’appel à candidatures doit s’engager à promouvoir le vivre-ensemble harmonieux, les comportements civiques et patriotiques et à lutter contre les discours haineux et autres fake news sur les réseaux sociaux et internet.
Constitution du dossier et mode de dépôt
Pour candidater, il faut une description de sa page ou site internet et ses activités avec les liens, une copie de la CNI ou de la carte scolaire/d’étudiant(e), un CV. La possession d’une carte jeune biométrique serait un atout.
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Le dossier de candidature doit être envoyé en version électronique sur WhatsApp au 671505871 ou par email à l’adresse : evolontaire.minjec@gmail.com avec comme objet, « pour le recrutement des 1000 e-Volontaires, ‘’Patriotes des réseaux sociaux’’ dans le cadre de la mise en œuvre de la e-Campagne d’éducation civique et d’intégration nationale ». les renseignements complémentaires se font également aux mêmes adresses. Il y a aussi la possibilité de se rapprocher des services du ministère de la jeunesse et de l’éducation civique pour avoir de plus amples informations.
Non, ces images en circulation ne sont pas celles des pagnes camerounais du 8 mars 2023.
Des motifs circulent dans ce sens depuis le 12 janvier.
Stopintox a vérifié pour vous. la réponse est NON
La désinformation autour du pagne de la célébration de la journée internationale de la femme est devenue comme des marronniers. Chaque année, des nouveaux designs de pagnes sont présentés en début du mois de janvier comme étant ceux devant être arborés pour la célébration du 8 mars de l’année en cours. Nous avions déjà vérifié une information similaire pour nos abonnés en 2020.
Depuis le 12 janvier 2023, des échantillons présentés comme étant les pagnes camerounais de la célébration de la journée internationale de la femme le #8mars 2023 circulent sur la toile. Cette publication sur Twitter reprend ces images et parlent des prochains pagnes du 8 mars 2023. En date du 19 janvier, elle avait fait 51 000 vues pour 63 retweets et 104 tweets cités.
Vérification
Contacté par StopintoxCameroun, Ibrahim PITTI, le Directeur commercial de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) dément cette information.
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Edwige Grâce MBAKONG, la responsable de la communication du ministère de la promotion de la femme et de la famille, va plus loin et fait savoir que le pagne du Cameroun de cette année sera dévoilé le 22 janvier 2023. Elle rajoute que l’image qui est véhiculée n’est pas celui de notre pagne. Cette année le pagne du 8 mars aura une seule couleur, précise-t-il.