De nombreux internautes ont partagé la photo en illustration en laissant entendre qu’une manifestation du genre a eu lieu ce 10 février 2023.

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Depuis le 10 février 2023, une photo en circulation sur Twitter montre une manifestation de jeunes. D’après la légende, il s’agit d’une « marche de soutien à Amougou Belinga à Bonanjo », au centre administratif de Douala. Sur la photo, ils sont six jeunes qui arborent des t-shirts à l’effigie de Jean Pierre Amougou Belinga. Ils tiennent des pancartes en main. Les messages inscrits expriment leur soutien vis-à-vis de l’homme d’affaires et Pdg du groupe L’Anecdote. On peut y lire par exemple : «Combattre Amougou c’est tuer la jeunesse». En 24 heures, la publication a enregistré plus de 32 000 vues, 144 mentions « J’aime » et 64 Retweets.

Contexte

Ce message circule ainsi sur les réseaux sociaux quelques jours après l’interpellation de Jean Pierre Amougou Belinga par le Secrétariat d’Etat à la défense (Sed) en charge de la gendarmerie. C’est dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.

Manifestation du 16 juillet 2020

Une recherche d’image inversée sur Google permet de retrouver cette image dans une publication du site Le Bled parle. Elle est intitulée : « Cameroun : une marche de soutien pour jean Pierre Amougou Belinga dans le Littoral ». Seulement le texte situe les faits le 16 juillet 2020. La même information est relayée sur le site Actu Cameroun.  

Dans les détails des reportages, on indique que la manifestation en soutien à Amougou Belinga du 16 juillet 2020 à Bonanjo survient après une floraison de messages qui desservent ce dernier sur la toile. Des prises de position contre l’homme d’affaires survenues après que le patron de vision 4 a fait arrêter de manière spectaculaire Ernest Obama, alors directeur général de sa chaine de télévision, par les forces de l’ordre. Il y a aussi dans les  griefs, ces propos qualifiés de désobligeants de Jean pierre Amougou Belinga envers le peuple Beti et ces conversations téléphoniques qui ont fuité. Dans celles-ci, le « Zomlo’o » a une tenue condescendante vis-à-vis de son interlocuteur, l’ambassadeur du Cameroun en République centrafricaine.