NON, le MINCOM n’a pas mis en garde les camerounais contre l’utilisation de la formule « il y avait quoi avant »
Dans sa petite Une, le journal Flèche d’Afrique du 15 mars 2024 informe que René Emmanuel SADI a mis en garde les camerounais contre l’utilisation de la formule, « il y avait quoi avant » qui circule sur la toile depuis quelques jours.
Stopintox a vérifié pour vous. La réponse est : NON
Le vendredi 15 mars 2024, Flèche d’Afrique, un « hebdomadaire international d’information, d’enquêtes, d’analyses à capitaux privés au Cameroun » écrit à sa petite Une : « gouvernance : la mise en garde du Mincom René Emmanuel Sadi ». « Le ministre de la communication met les camerounais en garde contre l’utilisation de la formule il y avait quoi avant. L’utilisation de cette formule sera considérée comme l’hostilité à la patrie et insultes à corps constitué doublé de propagation de fausses nouvelles ». L’article est indiqué à la page 02 du tabloïde.
Contexte
« Il y avait quoi avant ? ». Cette phrase question a été prononcée par Célestine KETCHA COURTES, ministre de l’habitat et du développement urbain (MINHDU) en réaction aux élus e acteurs de la société civile de l’Extrême-Nord qui dénonçaient entre autres l’étroitesse et la mauvaise exécution de l’infrastructure routière en chanter dans la région. La déclaration qui paraissait anodine est pourtant devenue virale sur les réseaux sociaux au Cameroun. L’artiste Richard Bona a écrit une chanson dessus. Un challenge est même né à propos. C’est dans ce contexte que cette fausse information arrive. Elle a circulé en boucle sur les réseaux sociaux et dans les groupes WhatsApp.
Vérification
Nous avons contacté à travers WhatsApp, la directrice de communication du ministère de la communication pour savoir si c’est vrai que l’information qui bat la petite une de Flèche d’Afrique est vraie. Elle dément l’information. « Non, c’est un fake news », répond NANA PIPA.
Dans la foulée, monsieur Denis OMGBA BOMBA, le directeur de l’observatoire des médias et de l’opinion publique du ministère de la communication a réagi pour démentir l’information. Nous l’avons contacté via messagerie WhatsApp et il a confirmé que le texte de démenti est de lui. « Oui, il est de moi », répond le Directeur OMOP/MINCOM.
Verdict
Au terme de notre vérification, nous pouvons dire que c’est une fake news puisqu’en plus des démentis, les vérifications effectuées n’ont pas pu ressortir un événement ou une cérémonie où le ministre a pu tenir de tels propos.
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